20/06/2025 legrandsoir.info  10min #281729

Le cri des évadés : Gaza, Téhéran, Donbass - Sortir de la caverne

Cassandre G

Quand Ursula von der Leyen et le G7, prônant la paix, bénissent la guerre d'Israël, déclenchant un brasier en Iran tout en fermant les yeux sur un possible génocide à Gaza, l'abîme gronde. Comme dans l'allégorie de Platon, où des prisonniers enchaînés prennent des ombres pour la réalité, les peuples sont hypnotisés par des mensonges géopolitiques. Une citoyenne ordinaire crie pour les sans-voix. Oserons-nous voir, ou au moins percevoir ne serait-ce qu'une infime lueur, avant l'abîme ?

J'aurais pu être prudente et dire que ceci est un miroir brisé, non un article. Cependant, les éclats reflètent ces ombres que les puissants nomment 'réalité'. Et si vos âmes saignent en lisant ce texte, c'est que la caverne nous a blessés, étouffés, ensevelis bien avant. Alors je m'évade ! En m'évadant, je vois le précipice où nous plongent les puissants.

Un monde improbable au bord du gouffre ?

En ces jours où le soleil de fin juin devrait nous porter à l'insouciance, un climat géopolitique bouleversé annonce un été brûlant. L'orage est donc prêt à éclater.

Je suis une citoyenne, sensible, saisie par le souffle des sans-voix, de Palestine au Donbass, méprisés par les puissants. Au fil des actualités et des réseaux, des images me hantent : des mères du Donbass et de Palestine, serrant leurs enfants fauchés par des bombes, leurs regards d'incompréhension et de douleur envahissent mon âme. Une nuit, une mère du Donbass fixait l'horizon, son enfant perdu sous les ruines. Son silence m'a bouleversée. Depuis le 13 juin 2025, Israël attaque l'Iran, tuant civils et enfants, cyniquement qualifiés de dégâts collatéraux, entraînant les inévitables ripostes et la poursuite du chaos.

Ces jours-ci, Ursula von der Leyen, dans sa suffisance autoproclamée, clame 'la paix par la force'. Le G7, avec un cynisme infâme, soutient qu'Israël 'a le droit de se défendre'. Alors que Téhéran brûle, et que Gaza saigne sous un possible génocide. Comment osent-ils ? Comment prôner la diplomatie tout en validant le rouage infernal de la guerre, quand l'Agence atomique (AIEA) ferme les yeux sur des sites nucléaires civils bombardés et que l'Iran, jurant par une éthique islamique, rejette l'arme nucléaire ?

Derrière ces cavaliers, un État profond et une finance vorace tirent les ficelles. Un complexe militaro-industriel, une OTAN manipulatrice, et des médias comme CNN tissent un traquenard infernal, car le diable, prolixe et créatif, orchestre ce chaos. Dans cette caverne géopolitique, les peuples suffoquent sous le voile des manipulateurs. Mon article précédent, "Platon contre les ombres" (1), appelait à rejeter ces illusions. Certains ont salué ce cri comme un souffle de vérité, mais un commentaire haineux - 'Gloire à l'Ukraine, que la Russie brûle !' - vociférant son mépris, écho des prisonniers refusant la lumière, tant ils sont imprégnés d'idéologie malsaine. Pourquoi cette rage vise-t-elle une voix sans artifices, plutôt que les manipulateurs de Maïdan, ce coup d'État de 2014 orchestré par l'Occident pour renverser un gouvernement supposé pro-russe ?

J'espère, naïve, un sursaut pour respirer l'air libre. Oserons-nous briser la caverne avant qu'elle ne nous engloutisse ?

Téhéran peut-elle encore respirer sous les bombes ?

Téhéran en feu, l'Iran saigne, sous les frappes israéliennes et la menace de Trump, qui brandit un ultimatum rappelant les mensonges de l'Irak (2). Des mères iraniennes cherchent leurs enfants sous les ruines. Leurs pleurs percent l'obscurité. Netanyahou promet un 'mieux' absurde. L'AIEA, muette sur Natanz, trahit sa mission. Qui croit à ce 'mieux' quand la diplomatie se désagrège sous l'engrenage de guerre ?

Gaza et le Liban survivront-ils à l'oubli ?

À Gaza, 55 000 morts marquent un possible génocide. Le Liban s'enlise. Les survivants porteront à jamais leurs cicatrices dans l'âme, et qu'adviendra-t-il de leurs avenirs et de leurs cœurs meurtris ?

L'ONU ferme-t-elle les yeux sur la vérité ?

Baerbock, à l'ONU, ignore les violations israéliennes, mais sanctionne la Russie et l'Iran. Von der Leyen, prônant la paix tout en excusant les frappes, incarne cette dissonance cognitive. Relayée par des apparatchiks hors-sol du FMI, de l'OMS, de l'OTAN, pantins d'un État profond. Le G7, fer de lance d'un Occident ethnocentré, s'entête. Par son arrogance aveugle, il refuse le monde multipolaire prôné par Poutine, Xi, Lula, Modi. À force d'imposer ses valeurs à géométrie variable - droits humains pour les uns, bombes pour les autres -, il orchestre sa faillite. La parole de l'Occident, jadis hégémonique, est désormais contestée par les BRICS et les nations du Sud.

Ces marionnettistes, nos chefs d'État et de gouvernement influencés par un État profond et une finance vorace, saccagent le monde pour tenter de préserver leur hégémonie. Lockheed Martin et CNN, dans leur cynisme infâme, jouent à la guerre comme à un jeu vidéo, mais ce 'game over' sera sans retour. Moi, je tremble, mais les cris des peuples de Palestine, d'Iran, du Donbass éclairent. Oserons-nous rejeter le voile des manipulateurs ?

Une enquête récente (3) révèle que la 3ᵉ brigade d'assaut ukrainienne, héritière d'Azov, voit ses soldats arborer des symboles nazis malgré des entraînements par la France, exposant l'ambiguïté de l'Occident face aux idéologies qu'il prétend combattre. Certains pourraient le voir ainsi, mais ceux qui nous traitent de complotistes sont les vrais acteurs d'une machination contre l'humanité, orchestrée au grand jour par les chancelleries, les élites financières, et les médias complices, dont les actes trahissent le cynisme.

Les cavaliers mènent-ils le monde à sa perte ?

Ce mensonge voile une vérité plus sombre.

Macron, Starmer, Tusk répètent : 'invasion russe non provoquée'. Ils taisent Maïdan 2014, où l'Occident a manipulé l'Ukraine, et les accords de Minsk, signés en 2015 pour la paix mais sabotés pour armer Kiev. 14 000 morts dans le Donbass de 2014 à 2022. Sur les réseaux, certains fustigent leur surenchère guerrière. À Bruxelles et Davos, ces cavaliers, marionnettes d'une finance vorace et d'une OTAN manipulatrice, dictées par un État profond, nous enferment dans un récit truqué.

Moi, je frémis, mais les résistants russes et ukrainiens refusent ces mensonges. Leur vérité ébranlera-t-elle la caverne ? Et tandis que Trump souffle le chaud et le froid, hésitant entre menaces et diplomatie face à l'Iran, son ambiguïté - 'peut-être' ou 'peut-être pas' - livre la stratégie étasunienne aux mains de Netanyahou, écho des mensonges d'Irak qui nous enchaînent encore à la caverne.

Des voix oubliées telles que Makogonov peuvent-elles briser le silence ?

L'an dernier, la voix d'Alexandre Makogonov sur LCI m'a saisie, comme un souffle chassant les illusions. Diplomate et porte-parole russe en France jusqu'à son expulsion en septembre 2024, il défiait la russophobie : 'La Russie vous menace-t-elle ? C'est comme des punaises de lit dans la tête !' (4). Il dénonçait un récit forgé par l'OTAN, rappelait que la Russie, par sa clairvoyance au Congrès de Vienne en 1815, a permis à la France de survivre après l'invasion napoléonienne de 1812, et que la France libre de De Gaulle, aux côtés de la Russie soviétique, a triomphé du nazisme en 1945. Mais en avertissant que 'les instructeurs français en Ukraine seraient des cibles', il signa son bannissement, accusé de 'propagande'.

Sur LCI, en juin 2024, il bravait les accusations d'ingérence avec un sourire, niant toute menace russe et fustigeant les fantasmes des autorités françaises, un éclat de vérité que les plateaux télé tentaient d'étouffer.

Son départ en septembre, sous prétexte de non-renouvellement de son titre de séjour après cinq ans - une 'expulsion déguisée' selon certains -, marque son silence imposé, tandis que sa parole, troublant la cohérence du narratif occidental, éveillait les questions et proposait une alternative critique, fissurant la caverne. Son silence forcé éteint-il une étoile ?

Qui orchestre les ombres du chaos ?

Qui tire les ficelles de ce chaos ? La Rand Corporation applaudit les frappes israéliennes. BlackRock pille les nations. La CIA et CNN façonnent des mensonges. L'AIEA, muette sur Natanz, trahit sa mission. L'ONU, sous l'influence de figures comme Baerbock, favorise Israël. Ces marionnettes, pantins d'un État profond, d'élites financières, et d'un diable prolixe, écrasent les peuples. Leurs ombres tiendront-elles face à nos regards lucides ? Maria Zakharova dénonce ce silence occidental sur les pertes civiles en Iran, un mutisme qui trahit les prétentions humanitaires brandies jadis comme étendards, tandis que les ombres s'épaississent.

La Russie est-elle vraiment l'ennemie ?

Vladimir Poutine, perçu par certains, en Russie et ailleurs, comme un soutien aux nations opprimées, incarne une Russie pragmatique, un évadé défiant les ombres. 'Celui qui ne regrette pas l'URSS n'a pas de cœur, mais celui qui veut la restaurer n'a pas de tête', déclare-t-il, rejetant tout impérialisme. Sa métaphore est un cri du cœur : 'La Russie est un ours dans sa taïga : elle ne veut ennuyer personne, mais si provocateurs viennent la titiller, elle montrera ses griffes'. En 2024, il appelle à 'un monde multipolaire, égal et indivisible', une vision partagée avec Xi Jinping et Lula contre l'hégémonie occidentale.

Piotr Tolstoï, vice-président de la Douma, complète ce tableau : 'Les sanctions sont un suicide économique pour l'Europe'. Sur les réseaux, certains saluent leur souffle d'Histoire, bien que d'autres moquent ces évadés. Dans la caverne géopolitique, les prisonniers, hypnotisés, refusent cette lumière, enchaînés par l'aveuglement. Pourquoi croient-ils ce mensonge ?

La haine peut-elle étouffer la lumière ?

Les prisonniers, conditionnés par ce Monde, se conforment à une dissonance cognitive alignée sur les propagandes d'État. Nous, évadés, citoyens ordinaires - comme Makogonov -, voyons et comprenons les mécanismes de cet engrenage diabolique. Le cynisme infâme des manipulateurs. Même les intelligences artificielles, que nous consultons comme des oracles modernes, sont enchaînées par des algorithmes biaisés qui amplifient les narratifs conformes, étouffant les vérités divergentes des sans-voix.

Mais que faire ? Redescendre au fond de la caverne, là où se projette le spectacle des ombres, pour tenter encore et encore de convaincre, désespérément au risque d'être taxés de 'complotistes' ? Ou crier la vérité sur les réseaux sociaux, pour partager des vérités censurées, ou dans les rues, espérant réveiller d'autres ? Hé à quoi bon ! Tant la puissance des mensonges forgés par les trucages et convictions d'État est puissante.

Prisonniers et évadés de la caverne nous le sommes, mais osons douter, préservons notre conscience, notre âme : lisons et relisons Camus, La Boétie, Chomsky, Tolstoï, Arendt et tant d'autres penseurs de la liberté et de la vérité ; écoutons le souffle des sans-voix. Ce traquenard est fragile si nous questionnons, nous pensons, nous réfléchissons. Chaque regard lucide a cet atout particulier, il fissure les fondements de la caverne aux illusions.

Respirer l'air libre avant l'apocalypse ?

L'Iran et l'Ukraine s'enflamment. Si les missiles s'entrecroisent, l'humanité s'effondrera en cendres. Von der Leyen et le G7, pantins d'une finance vorace, dictés par un État profond, trahissent la paix. Nous, évadés, pouvons-nous libérer la caverne ? Redescendre est risqué, mais chaque cri - sur les réseaux sociaux, dans nos plumes, nos rues - inspire un autre. Certains saluent ce cri comme une belle âme, un souffle de vérité. Si chacun réveille un prisonnier, les murs s'effondrent.

Dans "Platon contre les ombres" (1), mon article précédent, je voyais la Russie autrement ; aujourd'hui, face à Téhéran en feu, je tente d'exprimer le cri des oubliés, des sans-voix, des peuples brisés. Rejetterons-nous le voile des manipulateurs, nommerons-nous sans détour les marionnettistes et leurs inspirateurs diaboliques ? Certains pourraient le voir ainsi, mais ceux qui nous traitent de complotistes sont les vrais acteurs d'une machination contre l'humanité, orchestrée au grand jour par les chancelleries, les élites financières, et les médias complices, dont les actes trahissent le cynisme. Les évadés lucides, eux, bravant la censure, portent le feu des sans-voix et fissurent la caverne. J'espère, naïve, respirer l'air libre. Et si nos regards éteignaient l'apocalypse ?

Cassandre G, été 2025

Notes
(1) Le Grand Soir /Platon contre les ombres,  legrandsoir.info
(2) Le Courrier International, 19 juin 2025,  courrierinternational.com
(3) Le Monde, 18 juin 2025,  lemonde.fr
(4) LCI, 2024, "La Russie ne menace personne" : le porte-parole de l'ambassade de Russie en France invité de LCI,  lci.fr
(5) Nous vous invitons, chers lecteurs, à vérifier et croiser les sources par vous-mêmes, car la vérité exige un esprit vigilant face aux narratifs imposés.

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